Aniversário do Barco Arawak em Sables d´Olonne - Christian Leray BrasilBreizh
ARAWAK (arahuaco em espanhol, aruaque em português), palavra linguística encontrada em diferentes partes da América do Sul: Brasil (Amazônia), Bolívia, Colômbia, Guiania, Paraguai,Venezuela e também nas Antilhas. Os Arawaks foramos primeiros Ameríndos a ter contato com Cristóvão Colombo quando ele chegou às Bahamas. Por exemplo, no seu diário de bordo, ele escrevou : "Eles nos trouxaram papagaios, trouxas de algodão...Eram bem constituídos, com corpos harmoniosos...Com cinquenta homens poder-se-ia submeter todos eles e fazer deles o que se quisesse..." - ARAWAK, terme linguistique rencontré dans différentes parties de l´Amérique du sud: Brésil (Amazonie), Bolivie, Colombie, Guyane, Paraguay, Vénézuéla et aussi dans les Antilles. Ce furent les premiers Amérindiens à avoir un contact avec Christophe Colomb quand il arriva aux Bahamas. Dans son journal de bord, il écrivit, par exemple : "ils nous apportèrent des perroquets, des ballots de coton...ils étaient bien constitués avec des corps harmonieux...Avec cinquante hommes, on peut tous les soumettre et faire d´eux ce qu´on veut...", considération qui préfigure l´esclavage et les génocides qui suivront ces découvertes du XV ème siècle. On ne peut donc que saluer la décision de nommer ce bateau Arawak en hommage à ces Arawaks pacifiques.
De fait, ce bateau baptisé "Refuge des marins" à sa sortie en 1954 des chantiers de l´îlot de la Cabaude ("Union et Travail") aux Sables d´Olonne, allait faire pendant 30 ans la pêche au thon, puis connaître, notamment suite à sa première vente, une vie de contrebande de cigarettes avec l´Espagne. Alors qu´il semblait condamné à mourir à Bordeaux où il avait été saisi par les douanes, un couple d´enseignants l´achète avec pour objectif l´insertion de jeunes en difficulté. Ensuite, l´Association Arawak qui l´a racheté continue de poursuivre non seulement cet objectif social mais développe aussi sa vocation culturelle de témoin des grands thoniers de la marine en bois, notamment du port d´Etel en Bretagne.
En effet, à travers le récit de vie du bateau l'Arawak, c'est non seulement l'histoire individuelle d´un bateau à la vie mouvementée qui se raconte, mais aussi son lien social et historique avec la construction navale des Olonnes: "un métier noble de charpentier de la marine" comme en a témoigné Marius Favreau lors de cette veillée à La Chaume :"On faisait tout : la quille, l´étrave, la membrure..." se souvient-il, lui qui a passé 44 années de sa vie à construire des bateaux, d´abord aux chantiers de l´Espoir sablais, puis dans la société coopérative l´Union et Travail. Marius Favreau continue d´apporter ses conseils et son savoir-faire lors du carénage de l´Arawak désormais classé "Bateau d´intérêt patrimonial" depuis 2010.
"Avis aux amateurs, le 16 octobre 2014, ce sera justement la sortie d´eau après une quinzaine de jours de carénage à la Cabaude" , souligne Dominique Reynet co-propriétaire et coordinatrice des projets à vocation culturelle et sociale de l´Arawak.
Christian Leray
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lire aussi la Revue historique OLONA n 220 de mai 2012 sur Les Sables d´Olonne au temps de la marine en bois
je vous recommande aussi le site de l´Association ARAWAK