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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:07

 Chansons du Brésil 

 

         O Gringo

 

C'était à Rio de Janeiro

Une ampoule jaune pendait au plafond

Elle me demandait avec son regard étrange

Tu pars ? Tu pars demain ?

Elle a fait glisser sa bague

Autour de ses doigts et posé ses deux mains

Tout près de mon coeur et demandé des nouvelles

D'ailleurs, du monde entier.

 

So o gringo que não fala brasileiro

Ele é o gringo que não fala brasileiro

Meu teto é o céu, meu leto é o mar...

 

extrait de l'album O Gringo, Bernard Lavilliers, Ed. Barclay, 1980 


Le texte du refrain est écrit directement en portugais du Brésil dans son album intitulé aussi "O gringo" dont la partie des chansons brésiliennes est enregistrée dans le studio Polygram à Rio de Janeiro. La chanson "Sertão" est interprétée par Bernard Lavilliers avec le groupe brésilien Quinteto Violado et le chanteur brésilien Marcelo Mello, accompagné par l'accordéon du FORRO. Le "sertão" désigne une région semi-aride du Nordeste du Brésil, au climat très sec et comprenant les états brésiliens du CEARA, une partie du PERNAMBUCO, de l'état de BAHIA et du RIO GRANDE DO NORTE.

O texto do refrão é escrito direitamente em português do Brasil no seu àlbum titulo também "O gringo" : a parte das canções brasileiras é gravada no studio Polygram em Rio de Janeiro. A canção "Sertão"  é interpretada pela Bernard Lavilliers com o grupo Quinteto Violado e o cantor brasileiro Marcelo Mello, acompanhado pelo acordeão do FORRO. O "sertão" é a sub-região do Nordeste do Brasil com um clima semi-àrida : os estados brasileiros do CEARA, uma parte do PERNAMBUCO e do estado de BAHIA e do RIO GRANDE DO NORTE.

 

Sertão

 

(...) Un soleil ivre de rage tourne dans le ciel

Et dévore le paysage de terre et de sel

Où se découpe l'ombre de Lampião

D'où viendront les cangaceiros de la libération ?

Le cavalier que je croise sur son cheval roux

Son fusil en bandoulière qui tire des clous

A traversé ce désert, la sèche et la boue (...)

 

extrait de l'album "O gringo" de Bernard Lavilliers, Barclay, 1980.

 

Avec deux vers de sa chanson, Bernard Lavilliers décrit l'environnement de ce sertão brûlé par le soleil, puis il  fait référence à l'histoire, plus ou moins légendaire, de Lampião chevauchant dans le sertão avec sa troupe de cangaceiros. Ces références montrent bien la bonne connaissance du Brésil que possède Bernard Lavilliers; il connaît bien, notamment, la région du CEARA et a fait d'ailleurs une belle chanson réaliste sur la capitale Fortaleza de l'état du CEARA, où malheureusement il y a aussi beaucoup de prostitution, en grande partie organisée par la mafia italienne. Les jeunes venant de la campagne très pauvre du sertão aride sont des proies très faciles attirées par le mirage de la ville et de l'argent facile.

 

Com dois versos da sua canção, Bernard Lavilliers descreva o meio ambiental do sertão queimado pelo sol, depois ele faz referência na historia, mais ou menos lendària do Lampião a cavalo no sertão com seu grupo de cangaceiros. Essas referências mostram bem o bom conhecimento do Brasil pelo Bernard Lavilliers; ele conheça bem, nomeadamente a região do CEARA e fiz uma linda canção realista sobre a capital Fortaleza do Estado de CEARA, onde, infelizmente, tem muita prostituição que, para uma parte dela esta organizada pela mafia italiana, pois jovens do campo muito pobre estão presas.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

 

Fortaleza

 

On meurt parfois pour un rien

Une  mygale ou un chagrin

Un scorpion, un américain

Elle travaillait dans un Hôtel-

Restaurant, essence et bordel

Mode de Paris Winchester

Lembrança do Senhor do Bonfim da Bahia*

Da Bahia, da Bahia

 

Elle glissait son regard oblique

Sur tes épaules et sur ton fric

Et tu restais à moisir là

à Fortaleza (...)

 

Bernard Lavilliers

 

extrait de l'album de chansons et musiques "Rêves et voyages", Barclay,1988

 

 * "lembrança" signifie "souvenir" mais ici Bernard Lavilliers nous dit que cette dame porte un "lembrança" ou bracelet en tissu de différentes couleurs sur lequel généralement est écrit "Lembrança do Senhor do Bonfim" faisant référence à la magnifique église du même nom, église très connue à Salvador da Bahia, puisqu'une fois par an les "filles de saint" initiées au candomblé (culte afro-brésilien mêlé de spiritisme mariant magie africaine et catholicisme, car leurs "orixas" ou divinités sont associées à un saint du catholicisme) nettoient l'église de Bonfim, puis défilent  en robe blanche bahianaise  avec les prêtres et les fidèles catholiques. Le plus souvent, on attache ce "lembrança" à son poignet en faisant un voeu à chaque noeud et normalement, si l'on souhaite que ces voeux se réalisent, on ne doit jamais les dénouer, en laissant le temps et les lavages répétés user le "lembrança".

 

On voit combien les paroles des chansons de Bernard Lavilliers sont riches de références à la vie brésilienne; ces chansons du Brésil font partie d'une sorte de "Carnet de voyage  interculturel" où se mêlent différents rythmes de musique du monde dont témoigne, par exemple, dans le même CD "O gringo", sa merveilleuse chanson "La salsa" faisant référence à Cuba. Généreux , Bernard Lavilliers n'hésite d'ailleurs pas à aider à la  promotion d' artistes du monde et bien sûr d'artistes brésiliens comme il l'a fait, par exemple, avec le Trio Esperança lors de concerts au Zénith de Paris en 1989, en intégrant ces trois Brésiliennes comme choristes dans son spectacle où elles ont aussi interprété, seules, la célèbre chanson "Que sera - Que sera" du grand chanteur brésilien Chico Buarque. Depuis ce Trio Esperança a enregistré de nombreux CD, avec notamment de merveilleux chants A  cappella qu'elles ont présentés dans les grandes villes françaises et dans le monde.

 

 

Christian Leray

 

 

 

 

 

 

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