POESIE-BIOGRAPHIE
en Hommage à Bernard Giraudeau
et aux Veilleurs de Vie
Précédemment, en mettant en ligne "Poésie en Hommage à Bernard Giraudeau et aux navigateurs", soudain m'est venu à l'esprit le titre du livre "Veilleurs de Vie" de Marie-Odile de Gisors (L'Harmattan, 2009) car Bernard a été et continuera par ses écrits immortels (je pense notamment à son livre Cher Amour) et son engagement à être un "Veilleur de vie" notamment pour les personnes atteintes d'un cancer.
Ainsi que Marie-Odile le dit dans son langage poétique "Nous sommes tous : Veilleurs de vie, Tisserands d'humanité, Porteurs de pollens. Il ne suffit que de réveiller en nous cette humanité profonde qui veille sans relâche au coeur de notre être". Justement, ainsi que je l'écris dans la préface qu'elle m'a demandée de faire pour son livre : "Les récits de Marie-Odile peuvent faire écho, résonance en chacun de nous parce qu'elle puise ses ressources d'écriture poétique à l'essence même de la vie...il est assez significatif que Marie-Odile se définisse comme "veilleuse" voire "éveilleuse" ou mieux "réveilleuse" se référant ainsi à Gaston Bachelard pour qui "la rêverie cosmique" nous permet d'aller au fond de son "essence", bref de l'essentiel de la vie. Un paysage peut nous chavirer, nous ravir dans une sorte de conscience cosmique. De tels moments intenses renvoient aussi à des heures propices où l'oiseau de l'oeil sait accommoder ciel intérieur, paysage intérieur et extérieur..." (préface p.12).
Bernard Giraudeau a su, lui aussi, nous faire part de "moments intenses" dans ses livres et je me souviens en particulier de ce qu'il a écrit dans son roman Les dames de nage (Métailié, 2007, p.17) "J'ai gardé ce plaisir à rejoindre aux premières lueurs les landes fumeuses, les bords de mer encore mauves abandonnés par les hordes humaines. J'aime les silhouettes des arbres, l'élégance des ramures au milieu des prairies, les ombres sur les dunes sahariennes, les villages flottants sur les lacs cambodgiens... Je donnerais toutes les suites du Carlton pour un bivouac et un feu de bois sec, pour de l'eau fraîche au creux des mains à faire ruisseler sur le torse nu, pour les frissons de bonheurauxpremières lueurs"